Se lancer dans le monde du Freelancing et des nomades digitaux
Les nomades digitaux : cette force tranquille qui est en train de révolutionner le milieu des communications et qui défait le traditionnel métro-boulot-dodo. Certains sont des influenceurs, certes, mais la majorité sont des freelancers (travailleurs à la pige) et/ou des créateurs de contenu qui ont décidé de trouver un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle. C’est d’ailleurs le cas de Mariepier, une de nos ambassadrices Lifestyle.
Histoire d’en inspirer plusieurs qui réfléchissent (peut-être) à quitter le 9 à 5, voici quelques questions posées à Mariepier.
En gros, tu fais quoi, et pourquoi t'as choisi ce mode de vie?
Mon travail est divisé en deux parties. D’une part, je suis étudiante au doctorat à l’Université d’Ottawa et d'autre part, je travaille à la pige en communication pour diverses compagnies. Je fais surtout de la gestion de communauté (réseaux sociaux), de la rédaction et de la création de contenu (photo, articles, etc.).
J'ai choisi ce mode de vie parce j'ai, pendant quelques années, travaillé dans des conditions qui me parlaient plus ou moins. J’adorais mon travail, mais je détestais la routine et la répétition qui m’était imposée. Ce n’est pas pour tout le monde la stabilité au travail, et c’est bien correct. J’ai donc choisi ce mode de vie car je voulais davantage de liberté dans mon horaire et dans mon quotidien. Le travail à la pige me semblait l’avenue la plus évidente pour jumeler mes passions, le doctorat et le mode de vie que je recherchais.
Quels sont les défis du freelance?
Travailler à l’étranger implique un lot de défis : les connexions Internet douteuses (ou absentes), les décalages horaire avec les clients, la gestion des disques durs et le transport d’équipement en sont que quelques exemples.
Au day to day, plusieurs autres défis s’ajoutent au travail du freelancer : la gestion des clients, les appels, les rencontres, la gestion des pigistes. Il y a aussi les finances : faire sa propre tenue de livres, gérer ses taxes, faire ses déclarations, assurer l’envoi des factures et le suivi des paiements.
Pis par dessus tout ça, il y a la gestion de l’horaire : tenir à jour son agenda, calculer ses heures pour assurer une rentabilité, jongler ses clients, jongler les études, pis essayer de décrocher, une fois de temps en temps.
Est-ce que tout ça me dérange? Pas du tout!
C’est payant ça, ou pas?
Avant de déterminer si c’est payant, il faudrait d’abord s’entendre sur la définition du terme « payant ». Ma définition du terme est bien personnelle et diffère sans doute largement de la vôtre. Donc, comme je ne connais pas votre définition, je tâcherai de répondre à la question en fonction de la mienne.
Pour moi, un travail payant, c’est un travail qui me permet d’être autonome financièrement, pas un travail qui me permet de gagner 150 000$. Bon, ça serait l’fun, mais pas au dépend de travailler comme une maniaque. D’être capable de me payer 2-3 voyages par année, des sorties au resto quelques fois par mois, une coupe de cheveux ici et là et des nouveaux vêtements (maillots de bain) à l’arrivée du printemps, c’est ben en masse. Je n’ai peut-être pas d’enfants, j’habite dans un condo et je conduis une Honda Fit (Sport, quand même), mais c’est un choix que j’ai fait et qui me satisfait entièrement.
En fonction des tâches et des heures investies, mes clients me rapportent entre 450 $/mois à 2 500 $/mois, et c’est à moi de décider quand j’en veux plus, quand j’en veux moins. Voilà!
Ça me tente, mais par où commencer?
1. Trouver son champ d’expertise
Trouvez d’abord ce que vous cherchez à faire, et surtout, ne vous éparpillez pas. Vous êtes peut-être bonne en rédaction, vous prenez de bonnes photos et vous connaissez les bases du marketing numérique, mais tâchez de choisir un seul service et de l’offrir à perfection (du moins, d’essayer). Des « Jack of all trades », c’est bon dans tout mais ça excelle dans rien. (On débattra là-dessus une autre fois, okay?).
2. Faire ses preuves (créer un portfolio)
Avant de convaincre un client de l’importance de travailler avec vous, bâtissez un portfolio. Rassemblez vos meilleures photos, vidéos, rédactions, designs, etc., et trouvez une manière intéressante de les présenter. Si vous n’avez rien à présenter, créez. Passez un week-end à écrire des lignes ou à rédiger des publications Facebook pour une compagnie X. Vous aurez ainsi quelques exemples de votre travail à présenter à vos futurs potentiels clients.
3. Choisir ses clients
Choisissez des clients qui vous rejoignent, avec qui vous voulez travailler et qui comprennent la raison pour laquelle vous êtes freelancer. C'est correct de refuser des mandats.
4. Ne pas quitter son emploi avant d’avoir un revenu stable et fixe
Attendez d’avoir un revenu suffisamment important avant de lâcher votre emploi et de consacrer tout votre temps à la pige. Vous travaillerez peut-être tôt le matin et tard le soir -en plus de votre travail régulier- mais quand les contrats s’accumuleront, vous pourrez tranquillement délaisser votre emploi pour migrer entièrement à la vie du pigiste.
Pour conclure, souvenons-nous que le milieu du freelance est très hétérogène et que les expériences vécues sont très différentes d’un travailleur autonome à l’autre. Entourez-vous des bonnes réponses, posez des questions et osez! Tout simplement!